• Les chroniques d'un vidéophage # 1 (juin 2012)Guillaume a voulu pour ses 40 ans marqué le coup en sortant le premier numéro d'un fanzine de cinéma de genre. C'est ainsi qu'est sorti en juin 2012 "Les chroniques d'un vidéophage". C'est un premier numéro et déjà quelle réussite ! Dès le premier coup d'oeuil on remarque une belle mise en page, simple mais agréable à regarder (et à lire !), n'hésitant pas à inclure de grandes photos de qualité. Le tirage aussi est de qualité, ce qui ne gâche rien. Guillaume se débrouille très bien également dans la rédaction des articles, avec beaucoup d'humour, de bonnes analyses et beaucoup, beaucoup de passion.

    L'objectif de ce zine ? Guillaume a pris une dizaine de DVD de sa collection et en a fait une critique pour chaque, n'oubliant pas non plus de parler de l'intégralité du DVD, c'est à dire le film mais aussi les bonus, etc. Chacune fait en général une page mais peut aussi atteindre trois. Sa spécialité étant le cinéma de genre, il ne s'en prive pas : science fiction, horreur, zombies, giallo, guerre, etc. Quelques titres : "Blackaria", "The hunt", Les envahisseurs de la planète rouge", "Fight to mars", "Arachnid, "Mutants", "Au-delà de la gloire". On retrouve aussi 19 pages sur la quatrième édition du  festival des maudits films qui s'est déroulé à Grenoble. Une sorte de carnet de bords avec ses impressions bourrées d'humour, une tonne de films vus et critiqués et à la fin une interview de Karel Quistrebert qui est la directrice générale du festival. Mais ce n'est pas fini, non, non ! Un très intéressant article ponctue ce numéro, il explique ce qu'est le cinéma de genre (Guillaume l'a surtout écrit pour les personnes qui seraient tombées par hasard sur son zine...). Egalement un texte sur les différents formats sonores, d'images, etc.

    Pouaf, avec ce numéro, j'en ai pris plein la vue. Tellement que je suis très, très impatiente de découvrir le prochain. Il était prévu pour décembre 2012. Bon, oui, juste un peu de retard, quoi !

    Ce numéro est épuisé mais vous pouvez peut-être le trouver encore dans une ou deux distributions. En tout cas, le troisième tirage sera disponible lorsque le second numéro sortira. Un jour, quoi !

    En attendant, vous pouvez visiter son site : Les chroniques d'un vidéophage

    50 pages A4, noir et blanc, 3,50 euros.

    Les chroniques d'un vidéophage # 1 (juin 2012)


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  • Sortie en salle le 18 juin 2014

    Xenia - un film de Panos Koutras (2014)Ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de voir un film grec... raison de plus pour me rendre au cinéma ce matin. Raison de plus car la présentation du film dans un quelconque magazine  ne m'avait pas laissé indifférente non plus.

    Dany, 16 ans, vit en Crète. Il se rend à Athènes en Grèce pour annoncer à son frère Odysseas, 18 ans dans quelques jours que sa mère est décédée depuis quelques jours. Odysseas a quitté la cellule familiale depuis 4 ans à cause de problèmes familiaux (mère alcoolique). Il habite en colocation et travaille dans un fast-food. Dany est homosexuel et vit sereinement son orientation sexuelle. Il découvrira à Athènes une Grèce particulièrement xénophobe et homophobe. Dany et Odysseas se mettent en tête de retrouver leur père pour obtenir la nationalité grecque. Leur mère étant albanaise et leur père ne les ayant jamais reconnus, ils sont de nationalité albanaise alors qu'ils n'ont jamais vécu dans ce pays. Un ami de la famille qui les héberge depuis quelques jours leur indique qu'il pense avoir vu leur père à Thessalonique. Ce dernier serait politicien dans un groupe... d'extrême droite ! 

    Alors qu'il se promène en ville, Dany est harcelé dans la rue par un groupe d'hommes qui le trouvent trop "efféminé". Les coups de poings arrivent rapidement, son frère vient à la rescousse et Dany sort de son sac un revolver. Dans la panique il tire sur l'un des hommes. Tous les deux se sauvent dans la forêt qui borde une rivière. Il trouve commeXenia - un film de Panos Koutras (2014) par enchantement une barque et se laissent déporter à la dérive. Au petit matin, ils mettent leurs pieds à terre et découvrent un lieu qui semble inhabité, un ancien hôtel qui s'appelle "Xenia" ("hospitalité" en grec). Il le squatteront pendant quelques jours, le temps de fêter les 18 ans de Odysseas. Malgré leurs différences (Dany est très extraverti et puéril, Odysseas est plutôt posé et  réfléchi), les deux frères vont se rapprocher. Ils apprendront au téléphone par l'ami de la famille que le l'homme touché par balle n'est que blessé à la jambe et sera vite rétabli. Il leur conseille de se faire discret pendant quelques jours.

    La mère des deux jeunes a toujours été fan de musique italienne des années 70. Elle a transmis cette amour inconditionnelle à ses deux fils. Odysseas veut participer à un concours de chanson pour la télévision grecque et se rend à l'événement. En parallèle, Dany va chez son (vrai ou faux ?) père. Il obtient l'adresse grâce un numéro de téléphone trouvé sur internet et avec beaucoup de bagout. 

     "Xenia" est un film frais, plein de spontanéité, d'humour, de tendresse, baigné de vieilles chansons italiennes Quelques scènes sont (légèrement ?) exagérées, caricaturées, essentiellement par le comportement atypique de Dany mais ça passe quand-même. Le film pointe du doigt la société grecque de plus en plus xénophobe, homophobe, lié à un ultralibéralisme qui entraîne la faillite et sur son passage l'augmentation du chômage, de la précarité, de la pauvreté.

    Si vous voulez passer un bon moment sans vous attendre au film de l'année, "Xenia" est pour vous ! :-)

    Xenia - un film de Panos Koutras (2014)

    avec Kostas Nikouli, Nikos Gelia, Aggelos Pappadimitriou, Romanna Lobach, Patty Bravo...

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  • Skramzine # 3 (mai 2012)Couverture rouge sérigraphiée, on pouvait s'imaginer à un super intérieur. Et bien non, pas vraiment. La mise en page laisse à désirer : aucun texte justifier à droite, aucune colonne, photos sombres de sombres,  rien de mis en avant hormis des soulignements et du gras... mais lisez la chronique jusqu'au bout car le reste tient bien la route !

    Ce fanzine n'est pas spécifiquement orienté cinéma mais 5 pages y sont consacrées, j'en reparlerai un peu plus tard. Il est dédié à la scène musicale hardcore/punk/screamo/post-hardcore D.I.Y. (Do It Yourself). Vous y trouverez 4 interviews : les groupes Cheval, Kohlhaas, Isaïah et le peintre et graveur Damien Deroubaix, des chroniques de disques pas toujours récentes mais on s'en moque, des chroniques de zines, de livres, de concerts et de cinéma. Egalement un texte sur le prix libre, un autre sur pourquoi devenir vegan et un petit guide sur le véganisme. Vous remarquez que Laurent, le zineur, propose dans les 44 pages A5 de ce 3ème numéro de Skramzine un sommaire riche et varié qui ne s'arrête pas qu'à l'aspect musical, allant bien au-delà.

    Venons-en aux pages de cinéma ! Sur les 5 pages, vous y trouverez pas moins de 27 chroniques de films dramatiques, de zombies, de science fiction, d'anticipation, etc. il y en a pour tous les goûts, ouSkramzine # 3 (mai 2012) presque ! Quelques titres : "L'âge de cristal", "The zombie diaries", "Irréversible", "Les yeux clairs", "Mum & dad", "Invasion Los Angeles", "Papa", "Kill me please", "1981", "Melancholia". Les points négatifs sont que les critiques sont peu consistantes et aucune photo n'apparaît. C'est brut de brut ! Laurent ne se colle pas à l'actualité et critique les films qu'il a vu ces derniers temps, comme Towanda !

    Un zine intéressant qui mériterait d'être un peu plus approfondi mais ce n'est guère évident vu le sommaire varié. La mise en page serait plus agréable si elle était plus travaillée, ne serait-ce qu'avec la mise en place de colonnes et avec un peu plus de fantaisie. Malgré tout, Skramzine est un zine sympatique que je vous recommande de découvrir.  

    Laurent joue également dans le groupe de screamo/post HC Les deux minutes de la haine, organise des concerts dans sa région (Tarbes) et s'occupe du label A l'ombre de cette vie

    Contact : alombredecettevie [chez] gmail.com 


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  • Invictus - un film de Clint Eastwood (2009)A chaque fois que je pense à Clint Eastwood, je me l'imagine en cowboy. Difficile de me défaire de ce personnage alors que l'acteur a joué dans plus de 80 films et seulement dans quelques films de western... que voulez-vous ! Clint Eastwood est aussi réalisateur, producteur de cinéma et compositeur de musique. On peut dire qu'il a plusieurs cordes à son arc !

    Ce film est une histoire vraie, celle de Nelson Mandela lorsqu'il fut élu président d'Afrique du sud en 1994 après 27 années passées en prison. "Invictus" s'étale sur une année, de son élection jusqu'à la finale de la coupe du monde de rugby qui s'est déroulée en juin 1995 en Afrique du sud.

    Invictus - un film de Clint Eastwood (2009)

    L'équipe de rugby (à 15) des Springboks, symbole durant plusieurs décennies des blanc-he-s d'Afrique du sud, joue mal, perd beaucoup de matchs. Elle est soutenue par les blanc-he-s et boycottée par la plupart des noir-e-s à cause de ses origines ségrégationnistes. Nelson Mandela (Morgan Freeman) se met en tête de rapprocher les noirs et les blancs par le rugby, une sorte d'unité nationale unie par les liens sacrés du... sport ! En arrivant au pouvoir, Nelson Mandela essaie de tout mettre en oeuvre pour que les blancs et les noirs s'unissent au lieu de se diviser, de s'éloigner (plus qu'ils ne le sont), de se haïr. Il veut que son équipe de travail soit autant composé de noirs que de blancs et veut oublier l'apartheid et les comportements racistes, discriminatoires que les noirs ont subi pendant tant d'années. C'est seulement de cette façon que la société sud-Africaine pourra évoluer vers une société égalitaire, en demandant au blancs d'"oublier" leurs privilèges" et au noirs de pardonner.  C'est dans ce contexte qu'on suit l'équipe des gardes du corps "mixte" de Nelson Mandela qui apprendra à se côtoyer et finalement à s'apprécier même si le processus prendra du temps. Nelson Mandela jette des petites graines qui poussent, qui poussent et certaines prennent.

    Invictus - un film de Clint Eastwood (2009)Suite aux dernières défaites de l'équipe des Sprinbocks, Nelson Mandela invite leur capitaine, François Pienaar (Matt Damon) à lui rendre visite dans ses bureaux. Il lui explique le rôle que peut jouer les Sprinbocks dans la cohésion nationale et il compte sur lui pour "motiver" les joueurs à gagner et à faire une belle coupe du monde. Dans leur programme de préparation, les "15" participeront à des séances pour apprendre le rugby à des enfants noirs des bidonvilles. Un programme pour inciter les joueurs à se sentir dans une cohésion nationale et pour que les noirs aient envie de pratiquer le rugby, souvent ignoré par ces derniers à cause de la teneur politique, préférant le football (pour schématiser : le football pour les noirs et le rugby pour les blancs).

    Arrive la coupe du monde et l'équipe des Sprinbocks gonflée à bloc qui Invictus - un film de Clint Eastwood (2009)gagne les matchs et joue en finale contre les All Blacks (Nouvelle-Zélande).

    Morgan Freeman joue superbement bien le rôle de Nelson Mandela. C'est un acteur polyvalent qui sait se mettre dans la peau des personnages jusqu'à la perfection. J'ai eu plus de mal avec Matt Damon (capitaine des Springbock) dans son rôle de gentil. On a du mal à le cerner, à savoir ce qu'il pense hormis de gagner la coupe du monde. Il manque un petit quelque chose qui aurait pu lui donner plus de personnalité. 

    Le côté "cohésion nationale" m'a vite gonflé par son côté patriotique, tou-te-s uni-e-s derrière le même drapeau. Je comprends les enjeux d'un "rapprochement" entre les blancs et les noirs mais est-il indispensable de l'inclure dans un rapport de nation/pays ?

    Invictus - un film de Clint Eastwood (2009)

    J'ai beaucoup apprécié "Invictus" pour ce que qu'il représente et le rôle de Nelson Mandela dans la lutte contre l'apartheid mais moins dans sa réalisation. On y trouve des longueurs, un manque de jus par moment. C'est un peu rattrapé par l'émotion dégagée, j'avoue que j'ai versé quelques larmes... Le film mérite d'être vu même s'il est assez inégal. 

    Nelson Mandela est décédé le 5 décembre 2013 à l'âge de 95 ans. Un grand personnage qui a combattu durant toute sa vie l'apartheid et qui en a payé un fort prix avec 27 années passées en prison (dans le film, on voit Francois Pienaard visiter sa cellule pour symboliser la répression qu'a subi Nelson Mandela et tou-te-s les noir-e-s d'Afrique du sud). Merci Nelson Mandela !

    Poème "Invictus" traduit en français :

    Invictus - un film de Clint Eastwood (2009)

    Madiba était le (sur)nom donné à Nelson Mandela

    Avec Morgan Freeman, François Pienaard, Tony Kgoroge, Patrick Mofokeng, Scott Reeves Eastwood, Robert Hobbs, Langley Kirkwood, Adjoa Andoh, Patrick Lyster, Leleti Khumalo, etc.

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  •  Sortie en salle le 2 juillet 2014

    Jimmy's hall - film de Ken Loach (2014)Un jour enneigé de décembre 1995 durant les mouvement sociaux qui ont paralysé Paris, entre deux manifestations, j'étais dans un cinéma de banlieue pour regarder "Land and freedom". Ce film m'a beaucoup marqué et touché. C'était ma première "rencontre" avec le réalisateur Ken Loach. Entre temps, j'ai regardé un certain nombre de ses films : Carla's song, Kes, Riff-Raff, Bread and roses, Raining stones, Ladybird, It's a free world, My name is Joe, etc.  qui sont pour la plupart teinté de conflits sociaux, politiques, familiaux, de lutte pour les droits des travailleurs. Ken Loach n'hésite pas à mettre en avant un engagement militant de gauche, voire d'extrême gauche. Il dénonce les média (anglais) très tourné vers l'esthétisme d'un film et non par son contenu "J’ai souvent eu le sentiment, en Angleterre, que les critiques ne s’intéressaient pas à la substance de mes films, qu’ils n’en discutaient que la forme, le style, les acteurs. Qu’ils restaient enfermés dans des codes et des références, alors même que nous essayions d’y faire entrer le monde et ses problèmes. Dans les débats avec les spectateurs, j’ai le sentiment qu’ils vont, eux, directement au cœur de l’histoire. Pour Jimmy's Hall, par exemple, les discussions tournent autour de la manière dont s’exprime le discours dominant aujourd’hui, maintenant que l’influence de l’Église a reculé." Il a également réalisé de nombreux documentaires.

    En 1932, après une décennie passée en exil à  New-York, JamesJimmy's hall - film de Ken Loach (2014) Gralton (Barry Ward) retourne dans son Irlande natale rejoindre sa mère et ses ami-e-s. Il reprend la ferme familiale et souhaite une vie paisible. 10 ans plutôt James avait fuit l'Irlande à cause de persécution en pleine période de guerre civile. Il laissait derrière lui Oonagh (Simone Kirby), la femme qu'il aimait et qu'il retrouvera 10 ans plus tard "mère de famille".

    Encouragé par des jeunes du village et par ses ami-e-s, il décide de ré-ouvrir le "Pearse-Connoly Hall", un lieu communautaire d'activités : cours de danse, dessin, boxe, musique, lecture, dancing, etc. Il fonctionnait uniquement par l'investissement des bénévoles et ouvert à tou-te-s. Les décisions se prenaient collectivement en réunion. Une sorte de lieu autogéré mais malheureusement comme 10 ans auparavant, ce lieu ne plaisiait ni aux riches propriétaires qui exploitaient les travailleurs, ni à l'Eglise qui voulait contrôler le savoir, la pensée et les divertissements. 

    Jimmy's hall - film de Ken Loach (2014)

    Une famille s'est fait expulser des terres d'un riche propriétaire. Un groupe de militants vient soutenir la famille et réussit (un peu) avec la force à la réintégrer sur les terres. James sera vu par les riches propriétaires et l'Eglise comme le leader et responsable de cet acte. Il n'a jamais été apprécié de part son engagement et ses idées marxistes. Les représailles arriveront rapidement : le "Pearse-Connoly Hall" sera brûlé en pleine nuit.

    Dans le film, on voit le rôle de l'Eglise en Irlande, sa collaboration avec les riches propriétaires et qui marche aussi main dans la main avec l'Etat, avec des méthodes barbares (dénonciations, peur, calomnies...). Un jeune prête essaie d'apporter une vision un peu plus progressiste mais son poids est si léger qu'il ne peut être entendu. 

    C'était une époque de grand chômage, les jeunes avaient peu d'avenir et encore moins de distractions. Ce "Pearse-Connoly Hall" était un îlot d'espoir, de créativité, d'engagement, géré par les ouvriers et paysans eux/elles-mêmes.

    Jimmy's hall - film de Ken Loach (2014)En dehors des faits marquant de l'époque, le film met un fort accent sur la musique et la danse. Des divertissements qui permettaient au peuple de se sentir mieux en se retrouvant ensemble lors de nombreuses occasions et tout cela d'une manière non contrôlée par l'Etat et l'Eglise.

    Comme on le remarque dans le film, le vélo tenait une grande place au coeur des ouvriers et des ouvrières durant cette période, un moyen de transport qui leur permettait de se déplacer à moindre frais. Par la suite, ce mode de transport fut partiellement remplacé par l'automobile qui a réussi à détrôner le vélo dans toutes les classes sociales. Depuis quelques temps la bicyclette refait une belle apparition (même si elle n'a jamais disparu, fort heureusement), surtout lié à des problèmes écologiques et pour des questions pratiques.

    Le film est tiré de l'histoire vraie (mais certainement très romancée) de Jimmy Gralton.

    Avec "Jimmy's hall", Ken Loach signe certainement son dernier film. A 78 ans, il a droit à du repos bien mérité. Il poursuivra peut-être la réalisation de documentaires. Affaire à suivre.

     

    Avec James Gralton, Simone Kirby, Andrew Scott, Jim Norton, Aisling Franciosi, Brían F. O'Byrne, Francis Magee, Denise Gough, Aileen Henry...

    Jimmy's hall - film de Ken Loach (2014)

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