• Sortie en salle le 30 juillet 2014

    La planète des singes : l'affrontement - un film de Matt Reeves (2014)La scène qui m'a le plus marquée lors des 7 précédents films de la planète des singes est lorsque la statut de la liberté enfouie dans le sable apparaît devant nos yeux. Autant dire tout de suite que les 5 premiers "épisodes" de "La planète des singes" ont marqué mon enfance. ". Entre science fiction et questionnement sur la place des humain-e-s sur notre planète. Sans oublier tous les clichés horriblement sexistes qu'ils contenaient... on s'en serait bien passé mais entre 1968 et 1973, date de sortie des 5 premiers "La planètes des singes" ces clichés faisaient partie intégrantes de la société. En 2014 le sexisme est toujours présent, je ne vous apprend rien, mais il prend d'autres formes... 

    "L'affrontement" fait suite à L'origine" sorti en 2011 et se situe dans le film 10 années après. Une grippe simienne a décimé une bonne partie de la population humaine. Les singes vivent de leur côté avec César comme chef suprême. 10 ans auparavant il avait réussi à délivrer de leurs chaînes tous les singes exploités comme domestiques ou utilisés comme cobayes dans les laboratoires, notamment Koba qui jouera un grand rôle dans le film. Les singes communiquent avec la langue des signes et d'autres, encore mieux, parlent l'anglais !

    Un groupe de quelques humains entre dans le territoire des singes pour faire fonctionner un ancien barrage qui leur permettrait d'avoir une bonne source d'électricité dans une communauté humaine qui vit non loin de là. Après divers échanges et pas que courtois (!), Cesar accepte que le groupe vienne faire fonctionner le barrage.

    La planète des singes : l'affrontement - un film de Matt Reeves (2014)

    Après différents événements, Koba jaloux et qui détestent les humain-e-s (il a subi une multitude d'expérimentation sur son corps durant les années passées dans un laboratoire humain) décide de tuer (il ne fait "que" le blesser) et de "dresser" les singes contre César. Koba devient un tyran dictateur qui veut anéantir coûte que coûte la communauté humaine vivant près de chez eux. S'en suit une bataille énorme entre singes et humains... 

    La planète des singes : l'affrontement - un film de Matt Reeves (2014)Cesar se lie d'amitié avec Malcom, un humain qui cherche seulement à aider sa communauté et à comprendre les singes. Malcom et Kellie, l'amie de ce dernier, sauveront Cesar de sa blessure causée par Koba. Comme ils l'ont déjà fait en sauvant la femme de Cesar qui a eu des complications suite à la naissance de leur fille. César sait que les humain-e-s peuvent aussi être pourvu-e-s de sentiments positifs, comme peuvent l'être aussi les singes.

    C'est du pur cinéma de science fiction et d'action ! D'action car tout s'enchaîne à 1.000 à l'heure. On n'a pas le temps de se remettre de ses émotions que d'autres plans s'enchaînent à allure vive. Pouf ! Tout est super bien filmé, bien orchestré, un scénario fou, des sensations fortes. Je regrette tout de même les enchaînements trop rapides. Trop d'action, tue l'action ! Ou presque ! :-) Le 3D (hey, t'as vu mes lunettes !?) apporte un plus non négligeable, cette impression de relief qui fait d'un film une réalité, ou presque ! (bis !). Il paraît que le 4D a déjà fait son apparition dans quelques cinémas dans le monde mais pas encore en France, ni en Europe. A quand le 5D avec des exécutions en direct des spectateurs, ah, ah ! ! (drôle ?) 

    Ce qui m'éclate moins c'est l'aspect "on va sauver l'humanité", avec les bons (Cesar, Malcom) et les méchants (Koba et quelques humains). Une impression de déjà vue en quelque sorte, une sorte de letmotiv de beaucoup de films "étatsuniens" (et pas que). Sans parler des singes qui recréent la société humaine à petite échelle : un chef, les autres suivent. Les hommes agissent et les femmes restent passives ou bonnes à enfanter.

    La planète des singes : l'affrontement - un film de Matt Reeves (2014)

    Cesar a quelques similitude avec Gandhi. Il ne parle pas de "non violence" certes mais de ne pas tuer de singes tandis que Koba est un bourrin qui n'hésite pas à prendre les armes pour prendre le pouvoir et à arriver à ses fins. Comme quoi cette société de singes a beaucoup de similitude avec la société humaine. Ce film nous permet à nouveau de réfléchir de la place des humain-e-s sur la Terre.

    Un film qui m'a assez plu mais que j'aurais mieux apprécié avec moins d'actions et plus d'échanges réels entre les personnages. Mais je suis consciente que c'est ce qu'attend le public en manque de sensations fortes. Les producteurs savent très bien que pour faire le haut de la box office il faut de l'action, de l'action et encore de l'action.

    Vu la fin du film, on s'attend à une suite dans quelques années...

    Avec Andy Serkis, Jason Clarke, Keri Russel, Tobby Kebbell, Nick Thurston, Gary Oldman, John Eyez...

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  • Sortie en salle le 30 juillet 2014

    New York melody - film de John Carney (2014Pour une surprise, ce film est une excellente surprise ! C'est le thème de la musique qui m'a motivé pour me rendre dans une salle de cinéma en ce début du mois d'août.

    En effet, ce film est centré sur la musique et son univers. Un petit résumé s'impose :

    Gretta (Keira Knightley) et son fiancé Dave (Adam Levine) originaires de Londres s'installent à New-York afin de faire carrière. Depuis qu'il a interprété une chanson pour une musique de film, Dave devient la star montante. Gretta et Dave étaient en Angleterre un duo, chacun-e à la guitare et au chant mais aux Etats-Unis Dave chante et joue de la guitare en solo, enfin avec un groupe mais sans Gretta. Le "deal" semble convenir à Gretta qui adore composer, chanter, jouer mais n'apprécie pas le star-system et préfère rester intègre et vraie. Un mois après leur arrivée à New-York, Dave apprend à Gretta qu'il a une liaison avec son attachée de presse.

    Gretta décide de repartir pour Londres. Lors de la dernière soirée elle assiste à un petit concert de Steve (James Corden), son meilleurNew York melody - film de John Carney (2014 ami, dans un bar. Ce dernier incite Gretta à jouer une de ses chansons. La coïncidence fera que Dan (Mark Ruffalo), un producteur d'un label viré le matin même, à moitié saoul est présent dans la salle. Il adore la chanson et veut produire Gretta.

    Tou-te-s les deux projettent d'enregistrer un album dans lequel chaque morceau sera composé dans la rue, dans un lieu extérieur différent. Steve apporte du matériel pour l'enregistrement, Dan recrute un batteur, un second guitariste, un violoniste... Bref, le groupe est au complet et les morceaux sont enregistrés dans les rues ou sur les toits de New-York, sans autorisation, bien entendu, et avec le minimum de matériel. Du vrai D.I.Y. (Do It Yourself) !

    New York melody - film de John Carney (2014Dan vit des moments difficiles depuis sa séparation avec sa femme (Catherine Keener). Il voit de façon irrégulière sa fille (Hailee Steinfeld) de 14 ans qui joue de la guitare électrique et qui semble se chercher. Avec tous ses problèmes, il s'est mis à boire, il boit beaucoup trop, en ayant la sensation que sa vie lui échappe. Il a fondé un label indépendant il y a de nombreuses années avec un associé (Mos Def). Ce dernier a viré Dan pour cause d'incompatibilité. Ils n'étaient plus sur la même longueur d'onde. Dan veut produire de la musique sincère, son associé est attiré avant tout par le business, peu importe la qualité.

    Ce film est tout en musique. Des passionné-e-s de musique qui vivent pour elle à tout instant, entre l'écoute de différents groupes, la composition, l'interprétation. Gretta est excellente dans sa recherche d'authenticité, Dan pour sa passion absolue pour la musique. Ces deux acteurs sont d'ailleurs remarquables, tant ils sont vrais et bons.

    "New York melody" est un film frais et beau et m'a fait passer un très bon moment. La fin est carrément excellente avec Gretta qui refuse de se faire avoir par le label, refuse le contrat et avec l'aide de Dan met son album en téléchargement à 1 euro. Mais je ne vous en dis  pas plus... allez voir "New York melody" ! :-)

    New York melody - film de John Carney (2014

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  • Muksin - film de Yasmin Ahmad (2008)Ce qui a attiré mon attention dans les rayons de la médiathèque, c'est la couverture du DVD : fond vert (herbes hautes) et en avant plan se trouve deux jeunes adolescent-e-s asiatiques assis-e-s sur un banc. En ouvrant le digipack, on y voit un vélo et au dos la mention "Malaisie". Il me semble n'avoir jamais vu de film malaisien et en lisant le résumé du film, j'étais tout enthousiaste à l'idée de l'emprunter et de le visionner prochainement.

    Dans un village Malais, Orked (Sharifah Aryana Syed Zainal Rashid) une fille de 10 ans, vit dans une famille aimante, atypique et "moderne". Orked aime aller voir des matchs de football avec ses parents, elle aime danser avec sa mère, rire, parler en anglais... Tout ceci n'est pas forcément bien vu par certain-e-s voisin-e-s qui gardent les veilles traditions et préféreraient voir Orked calme et passive. Quant à ses parents, ils sont drôles, compréhensifs et heureux de vivre.

    Au début des vacances scolaires d'été, Muksin (Mohd. Syafie bin Naswip), un garçon de 12 ansMuksin - film de Yasmin Ahmad (2008), vient passer les vacances chez son frère et sa soeur. Rapidement, il fera la connaissance d'Orked et tous les deux deviendront inséparables. Le vélo de Muksin permettra à tous les deux de se déplacer dans le village et ailleurs et ainsi d'être autonome dans leurs déplacements. Muksin est apprécié par la famille d'Orked. Il vit le reste de l'année chez son père, sa mère étant partie du foyer lorsqu'il était petit car son mari la battait. Leur amitié va se transformer au fur et à mesure en amour, leur premier amour.

    Muksin - film de Yasmin Ahmad (2008)Ce film est formidable par sa beauté : paysage verdoyant, par sa simplicité, sa douceur, ses sentiments tendres mais parfois durs également. Comme quoi un film n'a pas besoin (forcément) d'effets spéciaux, ni d'un gros budget pour être bon. Car "Muksin" est un bon et beau film mignon.

    Durant les 94 minutes du film, la musique est omniprésente : de la musique classique aux musiques malaises, indiennes, indonésiennes, etc. La musique permet de faire passer des émotions fortes et intenses. La famille de Orked joue dans un groupe avec de nombreux autres musiciens et on sent toute la générosité, la complicité de partager et de faire partager des moments conviviaux et participatifs.

    Muksin - film de Yasmin Ahmad (2008)

    Dans le digipack se trouve un insert de 4 pages avec une interview de Yasmin Ahmad, la réalisatrice, qui révèle pleins de choses intéressantes, comme la compassion, les femmes en Malaisie,  le rôle de la musique dans le film, les traditions, etc. Vous pouvez retrouver cette interview avec une mise en page différente ici

    Les films du préau (distribution)

    Article "Découverte : le jeune cinéma de Malaisie"

    Muksin - film de Yasmin Ahmad (2008) 

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  • L'agression - court-métrage de Frank Cassenti (1973)Ce court-métrage de 15 minutes figure en bonus sur le DVD de "L'affiche rouge". C'est une très bonne idée de l'avoir inclut et de nous donner ainsi la possibilité de découvrir le premier film de Franck Cassenti.

    "Ce film est dédié à la mémoire des 52 travailleurs algériens assassinés en France en 1973. Ce film dénonce le racisme et la violence qui s'abattent chaque jour plus durement sur les travailleurs immigrés de notre pays ..." Dès le départ cela ne va pas de main morte et c'est tant mieux. Comme quoi les films engagés c'est possible et ça existe.

    Trois jeunes hommes sortent d'une boite de nuit et importunent une jeune femme jusqu'au point de l'amener dans leur voiture. Heureusement, un ami du père d'un des jeunes hommes qui passait par-là, discute avec l'homme en question et ce dernier un peu honteux préfère laisser la jeune femme sortir de la voiture. Pendant ce temps-là, un homme originaire d'Afrique du Nord est en train de manger son petit déjeuner. Il dit au revoir à sa femme et part en mobylette pour rejoindre l'usine.

    Pendant le trajet, la voiture des trois hommes arrivent au niveau deL'agression - court-métrage de Frank Cassenti (1973) la mobylette. Ce sont trois jeunes bourgeois qui n'aiment ni les prolos, ni les immigrés (et pas beaucoup les femmes non plus !). Ils se moquent du chauffeur, essaient de le provoquer mais en vain. A partir du moment ou l'homme à la mobylette change de route, les trois hommes le poursuivent de plus belle et de façon de plus en plus provocante et hargneuse. L'homme descend de son engin à moteur et il est poursuivi par le groupe qui le met à terre et le tabasse à mort. Pour quelles raisons ? Le film s'arrête-là, ce qui permet aux spectateurs et spectatrices de réfléchir à ce crime xénophobe et à ce qui a poussé ces hommes à avoir autant de haine pour un individu qu'il ne connaissait pas.

    Avec Claude Melki, Patrick Bouchitey, Josiane Balasko, Etienne Chicot, Louis Daquin...


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  • L'affiche rouge - film de Franck Cassenti (1973)L'affiche rouge est une affiche qui a été fabriquée puis placardée sur les murs parisiens au printemps 1944 afin de discréditer la résistance en les faisant passer pour des terroristes. Le but étant de faire croire aux français et françaises que les résistant-e-s (considéré-e-s comme des terroristes, je le répète) n'étaient que le fruit de juifs étrangers et communistes. Vu la xénophobie, l'antisémitisme et l'anticommunisme de l'époque, on sait bien que cette propagande nazie était calculée.  Sur l'affiche, on voit une partie (uniquement ceux étrangers et juifs) des 22 résistants et une résistante du groupe Missiak Manouchian. Tout-e-s ont été condamné-e-s à mort puis exécuté-e-s. Ce film est en quelque sorte un hommage à ces résistant-e-s provenant d'Espagne, d'Italie, de Pologne, de Hongrie, de Roumanie...


    En 1973, un groupe de comédien-ne-s jouent et reconstituent des scènes deL'affiche rouge - film de Franck Cassenti (1973) l'époque lors d'une fête dans laquelle les familles, ami-e-s des victimes sont invité-e-s. Chacun-e échange, parle du passé. Le tout dans une atmosphère simple, décontractée, spontanée. Tour à tour, on parle de résistance, de la collaboration française, d'hommes et de femmes qui se sont battu-e-s contre le nazisme. La musique joue un rôle primordial dans cette fête entre guitare, violon et accordéon. Des mots, de la musique, des idéaux pour un film fort en poésie. Un film loin des clichés des films de guerre centrés sur l'action.

    La "fameuse" affiche rouge :

    L'affiche rouge - film de Franck Cassenti (1973) 

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