• Monsters - un film de Gareth Edwards (2010)Synopsis :

    "Une sonde de la NASA s'écrase dans la jungle mexicaine, libérant des particules d'une forme de vie extra-terrestre. Six ans plus tard, le Mexique et le Costa Rica sont devenus des zones de guerre désertées par les populations locales peuplées de créatures monstrueuses. Un photographe est chargé d'escorter une jeune femme à travers cette zone dévastée. Seuls sur la route, ils vont tenter de rejoindre la frontière américaine..."

    J'avais lu une chronique du film dans le fanzine Délivrance (merci David !) qui m'avait bien donné envie de le regarder. Quelle ne fut ma joie lorsque je suis tombée sur le DVD à la médiathèque ! 

    Andrew Kaulder (Scoot McNairy) est photographe dans un journal états-unien. Alors qu'il se trouve au Mexique pour prendre des photos d'extra-terrestres, le directeur du journal lui demande d'aider sa fille, Samantha Wynden (Whitney Able), en vacances au Mexique à retourner aux Etats-Unis. Les extra-terrestres, hauts de presque 100 mètres avec d'énormes tentacules se font de plus en plus pressants et dangereux : des milliers de mort-e-s sont dénombré-e-s du côté des humain-e-s. Leur dernière possibilité de prendre un ferry s'est envolée suite à une décision militaire. Ils sont dans l'obligation d'attendre 6 mois pour partir aux Etats-Unis à moins de trouver une autre solution. Ils se décideront à partir en prenant le chemin de la zoneMonsters - un film de Gareth Edwards (2010) infectée pour rejoindre la frontière états-unienne accompagné-e-s en véhicules par quelques hommes armés. Après une journée de bateau, ils rejoignent un groupe véhiculé. La nuit, un monstre s'introduit dans le lieu où ils dorment et tue les individus sauf Samantha et Andrew resté-e-s dans la voiture. Au petit matin, ils continuent à pied, seul-e-s dans la jungle, sans carte, sans arme, ni provision. 

    Whitney est fiancée, mais dans quelques indices donnés, on sent que leur couple bat de l'aile. Andrew a un fils de 5 ans qu'il voit rarement. Tou-te-s les deux semblent mal vivre leur situation actuelle et l'aventure qu'ils vivent ensemble pour regagner les Etats-Unis les rapproche. Leurs sentiments l'un-e pour l'autre vont s'intensifier d'heure en heure. Par moment, on dirait que l'histoire des extra-terrestres et du danger passent au second plan pour mettre leur relation en avant. En fait, ce sont les ingrédients de beaucoup de films !

    "Monstrers" est un film indépendant à petit budget et ça se ressent mais sans être gênant, bien au contraire. On voit peu les extra-terrestres, on les entend surtout et on voit de temps en temps une ou plusieurs tentacules. Ces monstres ressemblent assez à ceux de "The mist" (tiré du roman de Stephan Monsters - un film de Gareth Edwards (2010)King). Le plus important dans le film sont les ambiances, les images dans la jungle, les échanges et la relation entre Andrew et Samantha, le suspens, l'impression que ces monstres ne sont pas aussi monstrueux que cela (ils attaquent si on les attaque). On voit un décalage entre le Mexique qui avec les moyens du bord essaie de protéger la population humaine tandis que les Etats-Unis attaquent les monstres ce qui provoque encore plus de morts. Encore la parano états-unienne - il est vrai qu'il y a de quoi être parano avec ces énormes ET !- qui est présente. Il y a une allusion aux média qui ne jurent que par le sensationnel parce c'est vendeur.

    Un sympathique film mais si vous vous attendez à une grosse production avec de l'action en permanence vous allez être déçu-e-s. C'est un film de science-fiction, un peu road-movie, avec quelques parties d'horreur et une véritable histoire qui tient carrément la route. Une suite "Monsters : Dark Continent" devrait sortir prochainement. Cette fois-ci, ça sera la grosse production avec une équipe technique et d'acteurs complètement différente.

    Monsters - un film de Gareth Edwards (2010)

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  • Sortie en salle le 20 août 2014

    Synopsis :

    "Catacombes - un film de John Erick Dowdle (2014)Sur des kilomètres, un réseau complexe et inextricable de catacombes émaille le sous-sol de Paris : la dernière demeure d'innombrables âmes. Lorsqu'une équipe d'explorateurs s'aventure au cœur de ce labyrinthe d'ossements, ils percent avec effroi le secret de la véritable fonction de cette cité des morts.

    "Catacombes" est un voyage au cœur de la folie et de la terreur, qui extirpe des tréfonds de l'âme humaine les démons les plus intimes afin qu'ils reviennent nous hanter."

    Ce matin j'étais toute seule dans la salle de cinéma qui projetait le film. L'idée de regarder seule dans le noir un film d'horreur dans un cinéma me donnait une impression étrange, comme un signe que j'allais en baver, ah, ah, ah ! Les quelques critiques lues sur internet ces derniers jours n'étaient pas très positives mais je voulais avoir mon propre avis. "Catacombes" est un found footage (enregistrement trouvé, c'est à dire que le film a été fait à partir d'une vidéo filmée par les "soit disant" protagonistes, comme dans "Le projet Blair Witch" par exemple) ce qui laisse place au coté amateur et à la caméra qui tremble comme une malade lors de moments extrêmes : cool ! Ce qui est moins cool c'est l'aspect incompréhensible (scientifique) avec peu d'explication mais c'est certainement fait exprès pour qu'on n'y comprenne pas grand chose car finalement tout est pure fiction alors pourquoi donner des explications rationnelles sur ce que l'on ne connait pas ? Mieux vaut faire croire que tout est plausible. 

    Scarley Marlow (Perdita Weeks), états-unienne de 24 ans, étudiante en archéologie, parle 6 langues  dont 2 langues mortes. Après un petit séjour en Iran pour ses recherches où elle a failli y laisser sa peau, elle se rend à Paris (yes, Paris !) pour demander à son ami George (qui lui aussi est états-unien) de l'aider dans un texte écrit en araméen trouvé en Iran. La traduction lui donnera des pistes pour trouver la pierre philosophale, une pierre qui offre l'immortalité. Sympathique projet ! :-) Leur recherche les amène tout droit dans les catacombes de Paris, là où 6 millions de cadavres, devenus des ossements, sont entassés. Ce sont dans les catacombes que la pierre philosophale est censée se trouver. Scarley fait appel à Benji (Hedwin Hodge) pour filmer les recherches et s'adjoint les services de Papillon (François Civil) qui leur servira de "guide", Souxie (Marion Lambert), Zed (Ali Marhyard) et George (Ben Feldman). Les images sont filmées par Benji et chaque "aventurier" possède une mini caméra installée au niveau de sa lampe frontale.

    Catacombes - un film de John Erick Dowdle (2014)

    Rapidement les 6 vont se rendre compte que quelque chose cloche dans les catacombes. Ils tournent en rond, reviennent au point initial et des phénomènes étranges apparaissent : l'équipe retrouve la Taupe (Cosme Castro), un ami de Papillon, Souxie et Zed, qui a disparu dans les catacombes depuis 2 ans et n'est jamais revenu. Puis l'apparition d'un piano qui s'avère être celui de la famille de George lorsqu'il était enfant. Au fur et à mesure que le film avance on comprend que des événements tragiques intervenus dans la vie des 6 "aventuriers" réapparaissent dans les catacombes. Je n'ai nullement l'intention de spoiler le film aussi le résumé s'arrêtera là !

    Le film monte à crescendo mais c'est surtout dans les 30 dernières minutes que la sauce monte très haut jusqu'à exploser. L'équipe tourne en rond comme dans un labyrinthe, ne trouve aucune issue pour y sortir et doivent continuer encore et encore à trouver des solutions. La tension monte, des phénomènes étranges et des individus dangereux sèment le doute ou plutôt l'horreur dans la tête des 6 quiCatacombes - un film de John Erick Dowdle (2014) rêvent de sortir de cet enfer (réel ou figuré ?) dans lequel ils sont enfermés. Scarley, la plus déterminée et la plus courageuse pousse toute l'équipe à se surpasser pour combattre leurs peurs passées, présentes et futures.

    Le temps passe. Dans la panique leurs sacs sont restés enfouis dans les décombres (plus d'eau, plus de nourriture, plus de matériel médical de premiers soins), les batteries de leurs lampes et torches ne sont pas éternels... et la mort les guette...

    Bon, ce n'est pas le film de l'année mais je me suis bien fait plaisir, comme quoi il ne faut pas trop se fier aux critiques des autres. Un film sympa avec un petit budget (et une promo pas énorme par rapport à certains films qui sont matraqués par la presse) qui vaut le coup qu'on lui accorde 1h34 de son temps ! C'est marrant d'entendre les 3 français-e-s parlant anglais avec un accent français. Ca c'est le côté marrant avec aussi le punch de Scarley et sa détermination jusqu'au boutisme. Sinon, c'est plutôt noir (vaut mieux pour des catacombes, ah, ah, ah ! Je rigole toute seule), voire rouge par moment (vous me suivez ? Aucun rapport avec l'anarchisme !), et angoissant dans le dernier tiers du film.

    A noter que les scènes ont vraiment été filmées dans les catacombes, les producteurs du film ayant obtenu l'autorisation. Finalement je me ferrai bien un petit tour dans les catacombes prochainement...

    Catacombes - un film de John Erick Dowdle (2014)

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  • Sortie en salle le 27 août 2014

    Reaching for the moon - un film de Bruno Barreto (2014)Découverte pour moi d'une nouvelle salle à Paris, Le nouveau Latina, située dans le Marais, rue du Temple. Ce cinéma qui comprend 3 salles est un cinéma indépendant d'art et d'essai privilégiant les films latins (comme son nom laisse supposer). Bonne découverte et j'en ai profité dans ma foulée pour enchaîner avec "Sacco et Vanzetti" avec 5 minutes de battement entre les deux !

    "Reaching for the moon" ("Atteindre la lune") est un film Brésilien réalisé par Bruno Barreto ("Quatre jour en septembre", "Dona Flor et ses deux maris", "Bossa Nova", "Rio ligne 174", 19 films en tout), fils de la productrice Lucy Barreto. Celle-ci a acheté les droits du livre "Rare and commonplace flowers" en 1995, un ouvrage consacré à la relation d'Elizabeth Bishop et de Maria Carlotta Costallat de Macedo Soares, surnommée Lota (les 2 héroïnes du film). C'est bien plus tard que Bruno Barreto eut l'envie de produire un film consacré à leur relation.

    A new-york en 1951, Elizabeth Bishop (Mirando Otto) en manque d'inspiration et dans une mauvaise passe décide de partir en vacances chez Mary (Tracy Middendorf), une ancienne amie étudiante états-unienne qui vit au Brésil en couple avec Lota de Soares (Gloria Pires), une riche architecte paysagiste. Leur propriété isolée est immense, conçue par Lota qui a un fort caractère : très sure d'elle, ambitieuse, autoritaire. Dans la vie, elle s'est toujours battue pour obtenir ce qu'elle voulait. A l'inverse, ElizabethReaching for the moon - un film de Bruno Barreto (2014) Bishop est timide, peu sure d'elle, imaginant toujours le pire. Pour se donner du courage et trouver de l'inspiration dans l'écriture de poèmes, elle boit. Maladroite à son arrivée, elle se fera rapidement aimer par Lota qui n'aura d'yeux que pour elle et réciproquement, écartant Mary. Elizabeth commencera à retrouver de l'inspiration et écrira des poèmes tandis que Mary continuera à habiter dans la propriété mais dans une autre maison avec un bébé qu'elle adoptera avec la complicité de Lota en moyennant de l'argent. La femme ayant accouché du bébé avait  huit enfants et ne pouvait la garder à cause de la vie misérable que la famille menait... Comme quoi l'argent peut tout faire, même d'acheter des bébés !

    Elizabeth gagna le célèbre prix Pulitzer de poésie pour son recueil "North & South - A cold spring" et déviendra l'une des quatre poétesses les plus reconnues tandis que Lota est devenue l'architecte du célèbre parc Flamengo.

    Reaching for the moon - un film de Bruno Barreto (2014)

    Elizabeth, orpheline, a toujours souffert de l'absence de son père mort lorsqu'elle avait 8 mois et de sa mère partie en hôpital psychiatrique à ses 5 ans. Elle souffrait de l'abandon et se réfugiait dans l'alcool malgré des années de bonheur avec Lota. Après une quinzaine d'années de vie commune et des tensions dans le couple qui commençait à persister, Elizabeth décida de partir enseigner pendant 6 mois aux Etats-Unis. Lota refusa catégoriquement qu'elle parte, comme elle savait si bien le faire mais après une forte dispute, Elizabeth très motivée par le poste proposé s'en alla de leur propriété pour se rendre à New-York. Lota, désespérée par cette séparation et par le refus (à l'époque mais son projet sera utilisé par la suite) du projet du parc Flamengo craquera et prendra du repos dans un hôpital psychiatrique. Lorsqu'elle se sentira dans un meilleur état elle partira voir l'amour de sa vie à New-York. Se rendant compte qu'Elizabeth a une aventure avec une autre femme, elle se suicidera dans l'appartement d'Elizabeth.

    Reaching for the moon - un film de Bruno Barreto (2014)On croyait Elizabeth faible et Lota forte et finalement les rôles se sont inversés, Lota ayant peu l'habitude de faire face à des échecs. Le film trace l'histoire et la relation forte et intense entre Lota et Elizabeth mettant en retrait d'autres aspects : coup d'état militaire, situation politique et sociale au Brésil survolée, lesbianisme et homosexualité au Brésil dans les années 50, etc. "Reaching for the moon" se veut avant tout être un film qui met en relief l'amour. Bruno Barreto réussit bien son coup même si quelques longueurs se font sentir mais sans plus. Les images et paysages sont magnifiques même si j'aurais aimé voir tant d'autres paysages de cette trempe. Miranda Otto ("La guerre des mondes", "Trilogie le seigneur des anneaux", "La ligne rouge", "Human nature", "The homesman") dans son rôle de timide, de mal-être est carrément géniale comme l'est tout autant Gloria Pirez dans sa façon de vivre comme une tornade (!).

    Un petit plaisir, un poème d'Elizabeth Bishop traduit en français trouvé sur cette page internet :

    One art (un art) :

    Les vraies Elizabeth et Lota :
    Reaching for the moon - un film de Bruno Barreto (2014)Dans l'art de perdre il n'est pas dur de passer maître; / tant de choses semblent si pleines de l'envie / d'être perdues que leur perte n'est pas un désastre.

    Perds chaque jour quelque chose. L'affolement de perdre / tes clés, accepte-le, et l'heure gâchée qui suit. / Dans l'art de perdre il n'est pas dur de passer maître.

    Puis entraîne-toi, va plus vite, il faut étendre / tes pertes  aux endroits, aux noms, aux lieux où tu fis / le projet d'aller. Rien là qui soit un désastre. 

    J'ai perdu la montre de ma mère. La dernière / ou l'avant-dernière des trois maisons aimées : partie ! / Dans l'art de perdre il n'est pas dur de passer maître.

    J'ai perdu deux villes, de jolies villes. Et, plus vastes, / des royaumes que j'avais, deux rivières, tout un pays. / Ils me manquent, mais il n'y eut pas là un désastre.

    Même en te perdant (la voix qui plaisante, un geste / que j'aime) je n'aurai pas menti. A l'évidence, oui, / dans l'art de perdre il n'est pas dur de passer maître / même s'il y a comme (écris-le !) comme un désastre. 

    Ce poème a été traduit par Alix Cléo Rouaud, Linda Orr et Claude Pouchard.

    Bande annonce : 



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  • Sortie en salle le 6 août 2014

    Sacco et Vanzetti - un film de Guiliano Montaldo (1971)Le film est sortie en 1971 (j'avais un an !) et d'après les informations que j'ai, il fait partie des films italiens les plus importants de sa génération. Le 6 août 2014 est sorti en France une version restaurée, ce qui lui permet d'avoir une seconde vie dans les cinémas : chouette !

    Je n'avais jamais entendu parler de ce film avant cette version restaurée mais bien sûr l'affaire de Sacco et Vanzetti, c'est tout autre. A l'époque, dans les années 20, Sacco et Vanzetti ont fait la une des journaux et ont eu un soutien international mais en vain.

    Vous l'aurez compris : le film est une histoire vraie, celle de Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti. Ce sont deux immigrés italiens vivant aux Etats-Unis dans les années 20 qui sont arrêtés et accusés du meurtre de deux hommes commis au cours d'un hold-up. Pendant leur procès, le juge et le procureur mettent tout en oeuvre pour les enfoncer, n'hésitant pas àSacco et Vanzetti - un film de Guiliano Montaldo (1971) mettre dans leurs discours une touche de xénophobie, de la chasse aux pauvres, aux syndicalistes, aux communistes, aux socialistes et aux anarchistes. Leur crime était d'être deux immigrés italiens ouvriers et anarchistes. Une époque où la chasse aux sorcières était monnaie courante aux Etats-Unis, Nicola et Bartolomeo étaient les proies idéales. Il fallait des coupables à mettre sur la chaise électrique. Pas n'importe lesquels : des immigrés récents, des rouges (communistes) ou des rouges et noirs (anarchistes). Tout ce qui était étranger, non conservateur pouvait être amené à être persécuté, voire condamné comme le furent Sacco et Vanzetti.

    Sacco et Vanzetti - un film de Guiliano Montaldo (1971)Une première fois condamnés à mort, leur avocat a réussi à démontrer toutes les incohérences du procès mais l'appel fut rejeté. Au début du procès et à la demande de Sacco et de sa femme, il a préféré ne pas faire un procès politique et par conséquent d'évincer l'idée que les deux accusés étaient anarchistes par peur de perdre d'office le procès. Comme le procès piétinait et que Sacco et Vanzetti risquaient la pire sentence, l'avocat tourna le procès de façon politique. Sacco et surtout Vanzetti expliquèrent à la barre leur engagement pour un monde meilleur, sans exploitation, ni domination. Mais les mots "anarchisme" et "anarchie" ont tellement été galvaudés, détournés, criminalisés qu'hormis les ami-e-s, la famille des accusés figurant dans la salle d'audience, tout le monde préférait se fier aux riches conservateurs, à ceux qui détiennent le pouvoir et qui l'utilisent pour exploiter afin de s'enrichir encore plus qu'ils ne le sont. 

    Vous devinerez bien que dans le jury ne figurait que des hommes blancs, aucune femme, aucun noir, aucun natif (indien) que des blancs issus de la première vague d'immigration (colons).

    Sacco et Vanzetti - un film de Guiliano Montaldo (1971)

    L'avocat a préfère démissionné pour laisser la place à un autre qui fera d'énormes recherches pour retrouver les véritables assassins mais quand la machine broie, elle broie et n'écoute pas. Sacco et Vanzetti seront exécutés sur une chaise électrique après une petite plaidoirie de Vanzetti le 23 août 1927 soit 7 années passées dans les couloirs de la mort à espérer une libération qui ne viendra jamais.

    Tant Vanzetti espérait, combattait, revendiquait son anarchisme, tant Sacco, broyé de l'intérieur, ne voulait plus croire à autre chose que le verdict énoncé dans la cours d'audience. Un comité de soutien avait été créé, amenant  des manifestations, la plupart du temps réprimées par la police d'Etat, la création d'une pétition internationale, signée par de nombreuses personnes, notamment par des "intellectuels". Des manifestations de soutien se sont déroulées dans de nombreuses villes aux Etats-Unis mais également en Europe. Mais rien ne fit. Le gouvernement xénophobe, anti-pauvres, anti-ananarchistes, anti-communistes a fait son travail : broyer les réfractaires. 

    Le film retrace le procès, les recherches de l'avocat, les années passées en prison, etc. C'est enSacco et Vanzetti - un film de Guiliano Montaldo (1971) quelque sorte un film politique et historique bien mené et superbement interprété par les deux acteurs principaux. En effet Gian Maria Volontè (Bartolomeo Vanzetti) et Riccardo Cucciolla (Nicola Sacco) jouent une interprétation remarquable, tellement la sincérité, les mots justes, l'émotion de leur engagement sautent à la figure. On dirait de vrais Sacco et Vanzetti ! :-) Milo O'Shea (Fred Moore, leur avocat) n'est pas en reste non plus mais tou-te-s les acteurs et actrices sont remarquables.

    A noter que la bande originale est chantée par Joan Baez et la musique est d'Ennio Morricone. Je suis sûre que vous  connaissez toutes et tous cette chanson qui a fait un tabac. Après la bande annonce, j'ai inclus une vidéo de la chanson de Joan Baez "Here's to you Nicola and Bart" avec des images du film et des archives d'époque.

    Si vous ne l'avez pas déjà fait, allez voir ce film !

    Avec Riccardo Cucciolla, Gian Maria Volontè, Milo O'Shea, Cyril Cusack, Rosanna Fratello, Geoffrey Keen, William Prince, Claude Mann, Armenia Balducci

    Les vrais Sacco et Vanzetti : 

    Sacco et Vanzetti - un film de Guiliano Montaldo (1971)

    Bande annonce :


    Joan Baez "Here's To You (Nicola and Bart)" (images du film et d'archives) :


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  • Une production de Steven Spielberg

    Poltergeist - un film de Tobe Hooper (1982)Un tout nouveau film dont personne n'en a entendu parlé sauf moi ! Heu non, pas vraiment. "Poltergeist" date de 1982 et a fait un tabac lors de sa sortie. Il fait désormais parti des films cultes de l'horreur, entre "Massacre à la tronçonneuse" (toujours de Tobe Hooper) et "L'exorciste". Je l'avais vu à la télé il y a fort longtemps me souvenant juste de quelques images comme la petite fille devant le poste de télévision mais rien de plus. Pour remémorer mes souvenirs j'ai emprunté le DVD à la médiathèque, mon dealer local préféré de bons films ! :-)

    La famille Freeling est une copie conforme de la famille traditionnelle états-unienne de classe moyenne du début des années 80. Le père Steven travaille comme agent immobilier. La famille vit d'ailleurs dans une maison vendue par l'agence comme bon travailleur que Steven est, très bien vu par son chef. La mère, Diane, est mère au foyer, consacrant sa vie à ses 3 enfants : Dana (16 ans), Robbie (9 ou 10 ans) et Carol Ann (5 ans), son mari et la maison. Je ne vais pas oublier de préciser que ce beau petit monde vit entouré de leur fidèle compagnon, un chien labrador (classique !) et d'un canaris enfermé dans une minuscule cage ("Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux") qui décédera et sera remplacé aussi-sec par deux poissons rouges dans un encore plus minuscule bocal.  Vous voulez encore plus de clichés ? Cette gentille famille ne peut s'empêcher de passer les soirées et les week-end devant le poste de télévision jusqu'au jour où... Jusqu'au jour où ?

    Poltergeist - un film de Tobe Hooper (1982)

    Jusqu'au jour ou Carol Ann qui regarde les parasites de fin d'émission (une époque où les chaines ne fonctionnaient pas 24h/24h) du téléviseur voit une apparition sortir de celui-ci et disparaître dans le mur de la pièce, ce qui provoque un tremblement de terre.  Soudainement Carol Ann dit : "Ils sont ici". C'est le début d'un long cauchemar pour cette famille qui croyait vivre dans le rêve américain jusqu'à l'éternité, ah, ah, ah !

    Des phénomènes étranges commencent à se passer dans la maison. D'abord dans la cuisine avec des chaises qui bougent toutesPoltergeist - un film de Tobe Hooper (1982) seules puis dans la grande chambre de Carol Ann et Robbie : les objets se déplacent, volent. Une nuit Robbie est enlevé par l'arbre situé dans le jardin qui l'attrape par la fenêtre. Diane et Steven arrivent tant bien que mal à le sauver. Pendant ce temps-là, Carol Ann est aspirée par une force dans un placard qui semble être le moteur central du problème. A peine le temps de se remettre de leurs émotions, les parents se rendent compte en rentrant dans la maison que leur fille cadette a disparu. Robbie entend la voix de Carol Ann dans le téléviseur. Les parents comprennent que leur fille est quelque part séquestrée dans les ténèbres. Désespéré-e-s, elle et il font appel à une équipe de 3 parapsychologues, assistée par la suite par une médium. La maison est touchée par un poltergeist (esprit frappeur), les esprits vivent dans un monde parallèle et sont destructeurs. Steven apprend par son patron que leur maison a été construite sur un cimetière qui a été déplacé.

    Poltergeist - un film de Tobe Hooper (1982)Malgré un début qui commençait mal pour moi (le prototype de famille), je me suis tout de même rapidement plongée dans le film qui a un sens du suspens, du surnaturel qui vous scotche sur votre fauteuil (ou sur votre canapé, chaise, lit... barrez la mention inutile !) et des effets bien horrifiques. Je me suis sentie à plusieurs reprises dans l'obligation de regarder à côté de l'écran quelques instants, histoire de... histoire de reprendre mes esprits ! Enfin, ce n'est pas non plus un film qui fait ultra peur, il y a bien pire mais ça reste un film d'épouvante, tourné vers le fantastique : le garçon qui se fait enlever par un arbre, le père devant la bête ou la mère dans la piscine remplie de squelettes, ça reste dans les mémoires ! Le tout monte en crescendo, on se demande jusqu'où cela va aller. Et finalement ça va loin, très loin. Tellement loin que deux suites ont été données à "Poltergeist" : "Portegeist II" et "Portegeist III". Un remake du premier sortira en 2015.

    Poltergeist - un film de Tobe Hooper (1982)

    Avec Heather O'Rourke, Craig T. Nelson, JoBeth Williams, Zelda Rubinstein, Dominique Dunne, Oliver Robins, Beatrice Straight, Martin Casella, Richard Lawson

    Bande annonce :

     


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