• D'après le roman de Flannie Flagg "Beignets de tomates vertes" sorti en 1987.

    Beignets de tomates vertes - film de Jon Avnet (1991)Je me souviens avoir découvert "Beignets de tomates vertes" a la télévision quelques temps après sa sortie au cinéma et l'avoir revu un paquet de fois derrière mon magnétoscope et l'écran de télévision. C'est récemment que je me suis procurée le DVD et quel plaisir de le regarder à nouveau. Pas une ride de pris et je dirais même que le film s'est rafraîchi ! :-)

    L'histoire de "Beignets de tomates vertes" se déroule à la fin des années 80 et dans les années 30. Evelyn Couch (Katy Bates) fait la connaissance de Ninny Threadgoode (Jessica Tandy) dans un hôpital. Cette dernière lui raconte la rencontre et la forte amitié entre Idgie Threadgoode (Mary Stuart Masterson) et Ruth Jamison (Mary-Louise Parker) dans une petite ville de l'Alabama au sud des Etats-Unis 60 ans auparavant. Après avoir aidé Ruth enceinte à quitter son mari violent et malsain, Idgie et Ruth s'occupe du Whistle stop cafe, un lieu central du secteur. Idgie est une jeune femme atypique et indépendante qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle refuse la soumission et combat le Ku Klux Klan qui sévit fortement aux Etats-Unis. Franck Benett, l'ex-mari de Ruth ré-apparaît derrière les traits d'un membre du KKK et souhaite récupérer son fils...

    Beignets de tomates vertes - film de Jon Avnet (1991)

    Evelyn a la cinquantaine, "femme au foyer", les enfants maintenant partis de la maison, un mari pris entre son travail et les matchs de basse-ball à la télé, elle se sent délaissée, sans rôle important et commence à déprimer. Au fil des rencontres et des discussions, Ninny et Evelyn se lie d'amitié et cette amitié va aider à Evelyn à prendre confiance en elle et à surmonter la crise qu'elle rencontre.

    Ce film est simple, très bien interprété, si bien mené du début à la fin qu'à chaque fois j'éprouve un énorme plaisir à le regarder.  Car en dehors du fait qu'il traite de l'amitié, de la solidarité, de la tolérance, de la liberté, il nous mène également dans un société dure, encrée de racisme, de sexisme, d'intolérance, de pauvreté. Mais il montre que ces discriminations peuvent être combattues même si le chemin est long car les mentalités n'évoluent pas aussi rapidement qu'on le souhaiterait.

    Beignets de tomates vertes - film de Jon Avnet (1991)

    Beaucoup d'images sont magnifiques, bien trouvées, c'est vraiment un art de faire un bon film. La musique colle parfaitement au film, en retrait mais présent tout au long du film. Je trouve que "Beignets de tomates vertes" a quelques similitude avec "La couleur pourpre" et "The world unseen" même si ces 3 films sont différents les uns des autres mais ont tout de même des points communs.

    Vous savez ce qu'il vous reste à faire... Towanda ! :-)

    Bande annonce (je n'ai pas trouvé de sous-titrages français) :


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  • 30 année de haine, de violence, de vengeance et d'amour.

    La couleur pourpre - film de Steven Spielberg (1985)Qui n'a pas entendu parler de ce film de Steven Spielberg ? Film adapté du roman éponyme sortie en 1982 d'Alice Walker, écrivaine afro-américaine, militante féministe, antiraciste, pour l'égalité des droits pour tout-e-s.

    Au début du 19ème siècle, Célie (Desreta Jackson puis Whoopi Goldberg) et Nettie  sont deux soeurs noires inséparables,  vivant avec leurs parents dans le sud des Etats-Unis. Leur père est un tyran qui abuse sexuellement de Célie , l'aînée, qui aura deux enfants de lui et qu'elle ne verra jamais... A 15 ans, Célie est séparée de Nettie pour être mariée à un homme (Danny Glover) brutal qui lui sert de bonniche depuis la mort de sa femme. Elle se soumettra à lui de peur d'être battue. Nettie promet d'écrire régulièrement à sa soeur pour garder le contact mais les lettres n'arriveront pas à destination de Célie. Sa vie se résume au ménage, à s'occuper des enfants de son mari qu'elle appelle "monsieur", à la maison, à la cuisine : une esclave. Elle se liera d'amitié avec la chanteuse Shug Avery (Margeret Avery) qui est la maîtresse de son époux. Cette dernière lui donnera la force et la volonté de ne plus se laisser faire, d'oser dire "non" à la soumission et de s'émanciper.

    La couleur pourpre - film de Steven Spielberg (1985)

    Ce film est un pur chef-d'oeuvre, orchestré magnifiquement même si quelques scènes semblent un peu exagérées. Nous sommes au sud des Etats-Unis en 1900 et quelque avec son apartheid et dans une société patriarcale qui considère le viol légitime et dans laquelle les femmes doivent soumission aux hommes. Whoopie Goldberg ("Jumping jack flash", "Ghost", "Sister act", "Corrina, Corrina", "Star trek", "Avec ou sans hommes", entre autres) qui joue le rôle de Célie crève l'écran avec un rôle en or.

    J'ai vu "La couleur pourpre" pour la première fois au cinéma lors de sa sortie française en 1985. J'avais 15 ans et ce film m'avait fait passer toutes sortes  d'émotions (tristesse, pleurs, joie, colère, révolte...) et m'avait énormément marqué à l'instar d'un film comme "Boys don't cry". Le genre de film que l'on n'arrive pas à se sortir de la tête rapidement.

    La couleur pourpre - film de Steven Spielberg (1985)Malgré le nom de Steven Spielberg à la réalisation, vous ne trouverez pas d'effets spéciaux et c'est tant mieux. "La couleur pourpre" est juste un film magnifique, avec des images, une musique qui le sont tout autant. Un film à regarder, à faire montrer, qui aura plus d'effet qu'un tract ou une brochure contre le racisme et le sexisme.

    Bande annonce :

     Shug Avery (Marguerite Avery) et Celie (Whoopie Goldberg) dans "Miss Celie's blues" :


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  • Sortie en salle le 26 mars 2014

    De toutes nos forces - film de Nils Tavernier (2014)Cela faisait un moment que je guettais la sortie de ce film. Il faut dire que le thème du triathlon, l'un de mes sports préférés, ne pouvait pas me laisser indifférente et celui de l'handicap non plus... J'ai profité d'une avant-première lors de la fête du cinéma à 3,50 euros le film pour aller le voir à Paris.

    Julien (Fabien Héraud), adolescent de 17 ans,  souffre d'infirmité motrice cérébrale (IMC). Paul, son père (Jacques Gamblin) travaille son relâche pour éviter de faire face à la maladie. Heureusement, sa mère Claire (Alexandra Lamy) et sa soeur Sophie (Sophie de Fürst) sont très proches de lui. Julien se rend quotidiennement dans un centre pour handicapés où il semble s'épanouir. Le jour où Paul perd son travail, des tensions se créent dans la famille. Pour se rapprocher de son père qui est un ancien sportif, Julien lui propose de faire ensemble le triathlon Ironman de Nice qui se déroulera 8 mois plus tard. Pris au dépourvu il refusera puis se rétractera grâce aux copains et copines de Julien.

    Huit mois de préparation pour effectuer un enchaînement de 3,8 km à la nage, 180 km de vélo et 42,195 km de course à pied, tel est le pari fou que se sont fixés Julien et Paul. Encouragé par sa mère, sa soeur, ses ami-e-s, Julien y crois dur et Paul, malgré le découragement des débuts, se met progressivement à rêver de cet Ironman et à surtout se rapprocher de son fils.

    De toutes nos forces - film de Nils Tavernier (2014)

    De toutes nos forces - film de Nils Tavernier (2014)Le film est tendre, beau, un peu niais par moment et pas toujours très réaliste. L'histoire est trop prévisible mais si belle en même temps que l'on accepte plus facilement ces défauts. 

    Dans ce film, Nils Tavernier parle d'handicap, d'entre-aide, des rapports humains, des joies et de la tristesse de la vie, que l'on peut arriver à beaucoup de choses avec de la motivation, de l'amour, qu'il ne faut pas se décourager. Un beau message. Un beau film, je me répète... 

    De toutes nos forces - film de Nils Tavernier (2014)

    Bande-annonce :

    Photos que j'ai prises lors de l'avant-première le 17 mars au cinéma Gaumont d'Opéra à Paris :

    De toutes nos forces - film de Nils Tavernier (2014)

    Alexandra Lamy et Fabien Héraud

    De toutes nos forces - film de Nils Tavernier (2014)

    Fabien Héraud et Jacques Gamblin 

    De toutes nos forces - film de Nils Tavernier (2014)

    Xavier Mathieu (un ami de la famille) et Sophie de Fürst 

    De toutes nos forces - film de Nils Tavernier (2014)

    Nils Tavernier

    De toutes nos forces - film de Nils Tavernier (2014)

    Pablo Pauly (ami de Julien)


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  • Les boxeuses de Kaboul d'Ariel J. Nasr (2011)Ce documentaire de 52 minutes relate le parcours d'une année d'un groupe de jeunes femmes afghanes qui ont décidé de défier toutes les traditions patriarcales et rétrogrades en s'entraînant à la boxe. C'est un ancien boxeur qui s'est mis en tête de prendre en charge les entraînements de ces boxeuses. Grâce à lui, elles auront les conseils d'un homme expérimenté qui les guidera pour avancer palier par palier vers des rencontres internationales.

    Elles partent de rien car ce sont les premières boxeuses afghanes à s'entraîner en équipe à Kaboul (capitale de l'Afghanistan). Les moyens (installations, équipements, etc.) qui leur sont donnés sont insignifiantes. Elles doivent faire face à la pression familiale et surtout d'une société qui fait des femmes des esclaves. La pratique de la boxe sont pour elles un moyen de s'émanciper, de dire non à la soumission malgré les menaces et les tabous. Le discours et le parcours de ces femmes font plaisir à entendre car en Afghanistan, comme partout en ailleurs dans le monde, des femmes luttent pour leur émancipation, pour un monde meilleur et égalitaire. Le sport peut être un bon moyen pour s'émanciper.


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  • Bleak moments - film de Mike Leigh (1971)"Premier long métrage de Mike Leigh (Palme d'Or du Festival de Cannes en 1996 pour "Secrets et Mensonges", Lion d'Or au Festival de Venise 2004 pour "Vera Krake"), "Bleak Moments" est un portrait sensible et fort de la solitude humaine liée à l'incapacité de communiquer et au sentiment de na pas appartenir à la société. Conçu initialement comme une pièce de théâtre et tourné avec très peu de moyens, ce film juste et profondément marquant a été primé au Festival de Locarno.

    Sylvia, une jeune fille timide intelligente, tente de sortir de sa solitude tout en s'occupant de sa soeur Hilda, handicapée mentale."

    (présentation du film au dos de la jaquette du DVD)

    Ambiance triste, longs silences, gènes, maladresse... Sylvia est secrétaire, son unique amie est une collègue qu'elle voit régulièrement en dehors du travail. Hormis cette dernière, tous les personnages centraux ont le point commun d'être de grands timides, proche de la phobie sociale pour certains. Sylvia vit avec Hida, sa soeur, qui a un lourd handicape mental. Sylvia fait régulièrement le chemin la menant jusqu'à son travail avec un instituteur, il semble éprouver l'un pour l'autre quelque chose de plus que de l'amitié mais ni l'un ni l'autre n'ose l'avouer. A la place, ce sont de longs silences qui s'installent, beaucoup de gènes, de maladresse entre eux. La scène dans le restaurant est très représentative de leurs difficultés à communiquer.

    Sylvia sous-loue son garage à un groupe qui publie un journal alternatif. Un jeune homme tout autant timide s'occupe de l'impression dans le garage. Il joue de la guitare et chante du folk. Sylvia et sa soeur l'écoute avec grand plaisir, une petite complicité s'installera entre les trois personnages. Malgré tout, Sylvia s'ennuie dans cette vie morose avec si peu de lien social et avec aucune passion. Pour se donner du courage elle boit mais cet échappatoire ne l'aide pas plus à aller vers les autres.

    Bleak moments - film de Mike Leigh (1971)

    En lisant la présentation sur la jaquette, je pensais que ce film emprunté à la médiathèque pourrait m'intéresser et cette impression s'est révélée être vraie. Mike Leigh arrive à faire passer magnifiquement des émotions, comme il a si bien réussi à le faire dans le remarquable "Secrets et mensonges". Avec ce film, vous n'allez pas rire. Rien n'est drôle, tout est triste car c'est la vie de Sylvia qui n'arrive pas à se défaire de ses démons qui l'empêche d'être heureuse. Ses démons, c'est son manque de confiance en elle. Je me suis, il faut bien l'avouer, assez reconnue dans ce personnage, pas entièrement, mais un peu. Même si mes démons se sont calmés, ma timidité amoindrie, elle reste toujours présente comme pour me narguer !

    Encore un film que je vous recommande. Il pourra par moment vous sembler long, répétitif mais il ne traduit que la vie tourmentée de Sylvia. C'est du bon, très bon Mike Leigh.

    Bleak moments - film de Mike Leigh (1971) 

    Avec Anne Raitt, Sarah Stephenson, Eric Allan, Joolia Cappleman, Mike Bradwell, Liz Smith, Malcom Smith, Donald Sumpter

    Extrait :


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